Rencontre avec Maëva Lafont
Publié par Armand Heitz leL'interview Bourgogne Pinot Noir 2018
Maëva, peux-tu te présenter rapidement ?
Bonjour ! Je m'appelle Maëva, je suis originaire du sud de la France, près d'Aix-en-Provence. Après de multiples expériences et formations dans le secteur des vins et spiritueux, je finalise mon MSC Wine Management au sein de la School of Wine & Spirits Business à Dijon, capitale bourguignonne.
Peux-tu nous raconter d'où vient ta passion pour le vin ?
Ma passion pour le vin vient de la vigne ! Mon grand-père avait des vignes et m'a toujours emmené avec lui. J'ai réalisé un BAC et un BTS dans un lycée agricole où j'ai eu la chance de réaliser des stages dans des exploitations agricoles, cultivant des vignes. Tout a commencé d’une passion et d’un très grand intérêt pour la vigne et cela s’est étendu à la dégustation.
Tu viens d'être diplômée du MSC Wine Management, quelle est la suite pour toi ?
Actuellement, je réalise ma thèse sur les vignes franc de pieds. En parallèle, je suis en recherche active d'un emploi permanent dans le secteur des vins et spiritueux en région parisienne et/ou Paris.
Tu es originaire du sud, quels sont tes références préférées ?
La Provence regorge de belles appellations et des vins qui méritent d’être reconnus ! Même si le rosé est roi, on trouve de superbes pépites.
Mes références préférées sont :
- Château Vignelaure, pour ses vins rouges de garde ainsi que sa très belle gamme de vins
- Château Minuty, connu pour sa réputation en matière de rosé, réalise de belles cuvées
- Domaine de Trévallon, pour les grands vins rouges de Provence
- Clos de l’oratoire des papes, en Châteauneuf-du-Pape, excellent autant par le vin rouge que le vin blanc
Quelle a été ta plus belle expérience œnotouristique ?
Ma plus belle expérience œnotouristique a été au Château Vignelaure, dans le Haut-Var. J’ai eu l’occasion de le visiter avant d’avoir la chance d’y travailler. Le domaine propose un sens de visite alliant vin et art. Tout au long de la visite, c’est un éveil très intéressant des yeux et des sens ! Une alliance parfaite, dépaysante en plein cœur du Var !
Quel est ton plus beau souvenir autour d'une bouteille de vin ?
Il y en a eu énormément ! Je dirais Les Carruades de Lafite, millésime 1993, dégusté lors de la fête des mères avec un gigot d’agneau de sept heures. Exquis !
Que penses-tu des "vins natures" ? Est-ce qu'ils représentent selon toi l'avenir de la viticulture ?
Nous voyons depuis ces dernières années une émergence des vins natures partout en France et à l’étranger. La tendance actuelle auprès du consommateur se porte davantage sur « consommez moins mais mieux ».
Les vins natures résident dans un choix de philosophie de vie en mettant en avant le raisin et l’expression de son terroir. Chaque viticulteur a sa manière propre de voir et de vivre la viticulture. Selon moi, l’avenir de la viticulture est une viticulture en adéquation avec son temps et son terroir. Je pense que les vins natures représentent une minorité de vignerons pour devenir et résider comme une viticulture traditionnelle et devenir le symbole universel du vin mondial.
Qu'est-ce que tu apprécies le plus dans le monde du vin ?
Le maître mot : "partage" ! Le monde du vin regorge de personnes passionnées et passionnantes. J'ai eu la chance de rencontrer des personnes qui aiment ce qu'ils font et aiment partager leur métier ainsi que leurs vins coups de cœur.
Si tu étais un cépage, ça serait lequel ? Et pourquoi ?
Quel choix cornélien ! Tant de cépages ont une richesse aromatique qu’il est dur de choisir ! Pour les vins blancs, je dirais le Chenin blanc pour ses arômes minéral et fruité qui se révèle parfaitement dans différentes régions viticoles du monde. Pour les vins rouges, le Cabernet sauvignon ! Sa profondeur d’arômes et sa présence mondiale permettent de découvrir une palette de vins infinie !
Comment imagines-tu le travail d'un vigneron de la vigne et du vin dans quelques années ?
J’imagine le travail du vigneron dans ses parcelles et en cuverie, toujours attentif à son terroir, environnement et à l’écologie. J’imagine une viticulture s’adaptant aux changements climatiques, de plus en plus grandissant. Le travail du vigneron s’en trouve modifié, faisant face aux aléas climatiques qui peuvent détruire une partie ou totalité des raisins tout au long du cycle végétatif de la vigne.
Un remède pour un lendemain de soirée un petit peu trop arrosé ?
De l'eau, de l'eau et beaucoup d'eau ! (Rires) Un verre d’eau citronné avant de dormir et un dès le réveil, cela permet de repartir sur de bonnes bases pour la journée.
Quel plat s'accorderait le mieux avec ce Bourgogne Pinot Noir ?
J’ai dégusté ce vin avec une planche de jambon pata negra et une tomme de montagne ! Exquis ! La prochaine fois, je le dégusterais volontiers avec une joue de bœuf confite et un écrasé de pomme de terre aux morilles.
Propos recueillis par Arthur Pollet
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