Le panier
Armand Heitz vigneron prie devant sa cuverie à Chassagne-Montrachet en Bourgogne

Qui veut devenir vigneron ?

Publié par Armand Heitz le

Mes dégustations, mes rencontres, mes études m'ont permis de voir qu'il y avait des vins excellents partout dans le monde. Le projet du domaine est de produire et vendre ce que nous cultivons de manière vertueuse. Après plusieurs échecs de reprise de vignes en Bourgogne, je me suis tourné vers le Beaujolais. Fan de vignerons comme Foillard, Desvignes ou Thivin, un enchaînement d'opportunités m'a permis de devenir propriétaire d'un domaine de 8 ha en appellation Juliénas. La région est vallonnée et les paysages sont magnifiques. En revanche, les coteaux sont assez raides et les parcelles ne sont pas toujours mécanisables, et quand elles le sont, c'est dangereux. Un accident mortel peut arriver dans le moindre contour de vigne. 

Vignes à Juliénas en Beaujolais avec coteaux en pente

Du fait de son contexte familial, le régisseur actuel du domaine m'a annoncé qu'il ne pourrait plus répondre présent comme il l'a fait pendant 4 ans pour conduire l'exploitation. Je suis donc à la recherche d'un(e) régisseur courageux ou d'un(e) jeune ayant un projet d'installation. Mon ami Thibault Liger-Belair a extrêmement bien réussi ce projet avec son Domaine des Jeunes Pousses. Une journaliste a réussi à médiatiser la naïveté de son échec de la découverte du métier, ici l'objectif est de réussir. Pour cela, il suffit de savoir s'adapter et de comprendre qu'il faut travailler en lien avec la nature.

Il faudra se lever tôt. Travailler selon le rythme de la nature et non selon des horaires fixes comme à l'usine. Aimer travailler quand il fait froid, quand il y a du vent, quand il pleut ou quand il fait très chaud. À l'heure où il ne faut plus travailler physiquement pour gagner sa croûte, je vous propose tout l'inverse.

Taille dans les vignes en gobelets du Beaujolais à Juliénas, travail manuel

Les machines nous sont d'une grande aide pour de nombreuses tâches mais lorsqu'il s'agit d'élever des animaux, cultiver des céréales ou de la vigne, la main de l'homme est indispensable pour créer un produit de terroir.

En plus de devoir composer avec la nature, un artisan de la terre doit consacrer en général un tiers de son temps à la paperasse administrative et un autre tiers à la partie commerciale. Grâce à la structure du domaine, nous avons la possibilité d'alléger les charges administratives et commerciales que le porteur de projets aura à gérer. Ce qui n’est pas du luxe lorsque la prostitution administrative et commerciale vous donne des hémorroïdes.

Armand Heitz dans la carrière de Chassagne-Montrachet

Beaucoup de modèles économiques agro-alimentaires reposent sur l’industrialisation de la production. Ces modèles produisent des aliments standards, aseptisés et impropres à la consommation. La philosophie du domaine est de mettre la main de l’homme au cœur de la nature afin de produire des aliments sains, vivants et avec une action bénéfique pour notre microbiote. C’est selon moi le seul moyen de régénérer le vivant et de ne pas transmettre un désert climatisé à nos enfants.

J’espère sincèrement recevoir de nombreuses candidatures engagées et motivées pour accomplir ce joli projet. Si ça n’est pas le cas, il faudra que je me résolve à faire pousser mes vignes sous des panneaux photovoltaïques.

L'offre d'emploi est disponible ici.

 

Armand Heitz

 

Article précédent Article suivant