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Grappe de Chevalier-Montrachet Grand Cru, millésime 2020, Armand Heitz

Le millésime 2020

Publié par Armand Heitz le

L'année 2020 a été marquée par le début de la crise sanitaire et le premier confinement de mars à mai. Au-delà de cet aspect singulier à gérer, nous avons du composer avec des facteurs météorologiques excessifs. Les journalistes font l’écho d’un millésime « exceptionnel » pour les vins de Bourgogne, mais combien de temps nos vignes pourront produire dans ces conditions ?

Armand Heitz dans la parcelle Chassagne-Montrachet 1er Cru Maltroie

Le millésime 2020 en Bourgogne, c’est :

  • Des températures hivernales et printanières extrêmement chaudes, + 3,7 °C par rapport à la normale en février et avril
  • Un été extrêmement sec, -62% de cumul de précipitations en Côte d’Or sur juillet/août
  • Une période caniculaire du 6 au 13 août avec deux pics de chaleur
  • Des rendements réguliers entre 40 et 55 hl/ha
  • Des vendanges débutées fin août

Une année trop chaude et trop sèche. Nos vignes et nos terroirs ont subi des conditions climatiques extrêmes auxquelles ils ne sont pas habitués. Cela a entrainé un cycle végétatif très court et des vendanges très précoces.

Grappe de Pommard 1er Cru Rugiens millésime 2020 Armand Heitz

Malgré une sortie en raisins correcte en pinot noir, les rendements ont été fortement impactés par les canicules. Quand l’équilibre entre le matériel végétal et la météo n’est plus durable, il ne faut pas lutter contre la météo mais simplement adapter le matériel végétal. Après les vinifications, nous nous sommes rendus compte au domaine que malgré des analyses peu habituelles à la vendange, les vins avaient des jolies équilibres et de belles intensités.

Grâce à des connaissances œnologiques solides, nous arrivons malheureusement à compenser dans nos cuveries ces aléas climatiques. Mais est-ce vraiment cela faire un vin de terroir ? Quand à l’issue d’un tel millésime j’entends des pourparlers sur des systèmes d'irrigation, je me dis que l’homme n’a toujours pas compris comment il fallait s’adapter à son terroir.  La nature est bien faite et nous pardonne de nombreuses erreurs. N’en abusons pas.

Discussion d'Armand Heitz avec deux moines cisterciens de l'abbaye de Cîteaux

Nouvelles cuvées négoce

Grâce aux ordres cisterciens et clunisiens, la Bourgogne est la seule région viticole au monde a avoir hérité d’une cartographie parcellaire vieille de 1000 ans. C’est cette richesse qui m’a séduite quand je suis revenu de Suisse pour redonner vie au domaine familial.

Chaque terroir a une personnalité qui lui est propre. Pouvoir vinifier une nouvelle cuvée, c’est comme faire la connaissance d’une nouvelle personne. Les cuvées domaines sont-elles meilleures que les cuvées négoces ? Ce débat ne m’intéresse pas. Certains mauvais vignerons sont parfois plus réputés que de bons négociants et c’est bien dommage.

Nouveautés et nouveau millésime Armand Heitz au Cellier à Pommard

Les terroirs de Bourgogne sont pilotés par des cahiers des charges stricts. Cette réglementation associée à la sélection sanitaire a énormément lissé les styles de viticulture. Je  pense que seul l’égo d’un vigneron associé à la crédulité de journalistes et clients peuvent laisser imaginer qu’il est possible de faire une viticulture qui aboutisse à des raisins significativement meilleurs que celui du voisin. Nous sommes tous des artisans du sol et non des magiciens.

Nos nouvelles références ont pour but de montrer à nos clients les différentes personnalités de terroirs qui s’expriment en Bourgogne. Retrouvez l'ensemble de nos cuvées sur notre boutique en ligne et dans notre Cellier à Pommard.

 

Armand Heitz

 

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